Anōki : En voiture !

Anōki : En voiture !

Cet après-midi, on sort pour une balade comme d’habitude. On reste un peu autour de la maison, puis on m’emmène vers la voiture. Oh non! La dernière fois que je suis allé dedans, c’était pour partir du refuge, ça doit vouloir dire qu’on me ramène là-bas ! Je résiste de toutes mes forces, mais ils sont à deux sur moi, à me dire “Saute ! saute !”. Je suis bien obligé d’obéir, je n’ai pas trop le choix. Une fois tous les trois attachés, nous voilà partis. je m’inquiète un peu, je ne sais pas ce qui m’attend au bout du chemin !

La fenêtre s’ouvre de mon côté, j’y passe ma tête… comme c’est agréable ! Avec ce vent qui me souffle au museau, j’ai l’impression de courir très vite, et des centaines d’odeurs s’offrent à moi et défilent en continu ! “Snüff snüff”, tiens, un chien est passé par là ! “Snüff snüff” hmmm ça sent la viande ! Gloups ! un virage ! J’ai failli tomber, mais je me suis rattrapé de justesse.

“Rentre ta tête!” Me dit Lucas. Je ne comprend pas tout de suite, surtout que j’entend mal avec la tête dehors. Mais Camille me tire un peu, et je la rentre juste à temps, parce que la fenêtre s’est refermée. Il me semble qu’on va plus vite maintenant. On est sur une route où il n’y a que des voitures qui vont très vite. Et à cette vitesse c’est difficile de garder la tête dehors de toute façon, le vent me déforme les babines, et je n’arrive plus à rien sentir.

Le temps passe plus lentement avec les fenêtres fermées, alors je passe ma tête entre Camille et Lucas pour essayer de voir comment ils font avancer la voiture. Je fais des allers-retours dans la voiture, je regarde par les fenêtres fermées, par celle du coffre, je retourne les voir. Il n’y a vraiment pas grand chose à faire quand on ne peut pas sortir sa tête ! D’ailleurs, je ne comprend pas pourquoi eux ne sortent pas leur tête, c’est si amusant !  Une fois qu’on ralentit, la fenêtre s’ouvre à nouveau. Je me précipite pour ressortir ma tête à l’extérieur, personne ne sait si elle va se refermer immédiatement ou pas !

Après avoir pris quelques petites routes sinueuses, on est presque à l’arrêt. Bonne nouvelle ! Je ne reconnais pas du tout cet endroit, ça veut dire qu’on est pas retourné au refuge ! En plus le chemin était bien plus long la dernière fois… Mais peut être que c’est juste une pause… Comme au refuge, il y a plein d’odeurs de chiens différentes ici. Mais ce ne sont pas les mêmes. On me fait sortir de la voiture, et on est parti. Plus on avance, plus les odeurs sont fortes ! Je crois que je vais rencontrer des copains ici ! Ils n’arrêtent pas de dire le mot “Bois de Vincennes”, je crois que c’est là qu’on se rend.
Allons découvrir le Bois de Vincennes !